Le GICA exige du gouvernement la sécurité des investisseurs

Le GICA exige du gouvernement la sécurité des investisseurs

A la clôture du forum des investisseurs qui s’est tenu les 8 et 9 octobre 2017 à Bangui, le Groupement interprofessionnel de Centrafrique (GICA) a relevé que le redressement de l’économie passe par la sécurisation. Une responsabilité qui, pour le patronat incombe au gouvernement.

« Nous demandons aux autorités de notre pays de garantir la sécurité juridique des investissements de toute personne qui viendra investir en République Centrafricaine ou qui a déjà investi », a indiqué Laurence Nassif, président du GICA.

Depuis les évènements militaro-politiques de 2012, la majeure partie du pays est toujours sous contrôle des hommes armés. Il est difficile pour les opérateurs économiques nationaux et autres investisseurs étrangers d’exercer dans de bonnes conditions. Les populations vivent dans des sites et l’autorité de l’Etat a presque disparu. Une situation qui complique de plus bel les investissements.

« Les difficultés réelles des entreprises en République Centrafricaine sont multiples, quelque fois d’ordre sécuritaire en fonction de leur positionnement sur le territoire. Elles peuvent aussi être d’ordre social comme d’ordre institutionnel », a souligné Laurence Nassif. Il a rappelé que cette plateforme a « produit un mémorandum en 2017 pour recommander un certain nombre d’action qui ne nécessite pas d’investissement pécuniaire au gouvernement, mais des mesures fortes d’accompagnement pour permettre d’arriver à une forme d’épanouissement dans les affaires ».

Des investisseurs internationaux intéressés par les affaires

Le forum a apporté un plus à la République Centrafricaine. Les investisseurs étrangers sont nombreux à se montrer favorable à contribuer à la relance de l’économie. Les secteurs porteurs sont entre autres l’agriculture, les mines, le bois, la route et l’énergie.

Des engagements ont été pris à l’issue de ce forum international de deux jours. Le Chef de l’Etat, Faustin Archange Touadéra, a saisi l’occasion pour instruire le Premier ministre, Simplice Mathieu Sarandji, qui de concertation avec les ministres sectoriels concernés et les partenaires techniques et financiers vont mettre en œuvre les recommandations issues du présent forum.

Le forum avait regroupé au moins 70 délégations venues d’Afrique, d’Asie, d’Amérique et d’Europe, ainsi que des opérateurs économiques centrafricains. La rencontre s’est inscrite dans les actions du 3e pilier du RCPCA, le plan de consolidation de la paix et de relèvement économique de la RCA présenté aux bailleurs de fonds en 2016 à Bruxelles et, pour lequel près de 1600 milliards de francs CFA avaient été annoncés.