Bangui : Yawakilou, « un artiste commerçant » au parcours encourageant©Droits réservés
Yawakilou, opérateur économique centrafricain

Bangui : Yawakilou, « un artiste commerçant » au parcours encourageant

Dans la capitale centrafricaine, l’on parle souvent d’un homme qui « voit tout et qui vend tout ». Propriétaire d’un établissement commercial à Gobongo dans le 4ème arrondissement, la réussite de ce quinquagénaire ébahit le grand public. Alors, qui est Germain Eguina dit Yawakilou ?

Yawakilou est le nom de l’établissement tenu par cet homme d’affaires centrafricain. Cette appellation, tirée d’une parole coranique, signifie : « qui se confie à Dieu, Dieu le protège ». De son vrai nom Germain Eguina, Yawakilou assure que le commerce n’a pas de frontière. S’appuyant sur son slogan « Qui voit tout, vend tout », cet homme au parcours éblouissant, est parti de rien.

« Démarrer les affaires avec 5.000 francs CFA »

« J’ai démarré en 1987 avec 5.000 francs CFA comme capital. A l’époque, je vendais des verres au marché central. Après avoir vendu de divers articles tels que sacs à main, je suis allé à Mbaïboum à la frontière du Cameroun avec 90.000 francs en mains. Ce qui m’a permis de gagner 300.000 frs. De là, je suis parti » affirme Germain Eguina, commerçant.

« Qui voit tout vend tout », Yawakilou est aujourd’hui spécialisé dans plusieurs domaines tels que l’alimentation, la vente des appareils électroménagers et des matériaux de construction. Malgré sa réputation et son fulgurant progrès dans le commerce, l’objectif du commerçant n’a pas changé.

« Nul ne peut prétendre qu’il a de l’argent. L’argent, il faut le chercher. Chercher pour sa vie et pour celle de sa famille. Car sur cette terre, l’argent n’a pas de limite » lance le commerçant.

A 58 ans, avec un style vestimentaire qui attire les regards, Germain Eguina est père de 6 enfants. Le commerce est art de survie.

« J’aime le sport et la musique. Qui voit tout, vend tout. Moi, je porte tous les habits. Pour les musulmans, les chrétiens, les bouddhistes. Même les jupes. D’aucuns me traitent de magicien. Mais ce n’est pas le cas, puisque je suis artiste-commerçant. Artiste-commerçant parce le commerce est mon art de survie » renchérit Yawakilou.

Abandonnant les études en classe de 3ème dès son jeune âge, l’artiste-commerçant s’est lancé dans les affaires. Il fait partie des cinq (5) entrepreneurs centrafricains ayant reçu le prix d’excellence en catégorie séniore masculine lors de la 1ère édition de la Journée nationale pour la culture de l’entrepreneuriat, organisée en novembre dernier par le ministère des Petites et moyennes entreprises. A cet effet, il appelle les centrafricains à se lancer dans les affaires.