A Rafaï dans la préfecture du Mbomou, les routes sont en état de dégradation très avancée. Ce mauvais état des routes entraine non seulement la flambée des prix des produits de premières nécessités mais empêche aussi la mobilité des humanitaires dans leur intervention auprès des populations.
Du centre-ville à la gendarmerie en passant par la sous-préfecture, les routes de la ville de Rafaï sont impraticables voire envahies par les hautes herbes. Les axes menant à Bangassou sont désuets, distant de 150 kilomètres, les véhicules parcourent le trajet en 2 ou 3 jours. En allant à Zemio, les passagers mettent 4 à 6 jours pour atteindre la ville.
Augmentation des prix des produits de première nécessité
Le difficile ralliement entre les villes en raison de l’impraticabilité des infrastructures routières occasionne la cherté des produits sur les marchés locaux. Selon les habitants de Rafaï, un sac de farine se vend actuellement à 60 000 francs CFA contre 45 000 auparavant. Un sac de sel se vend à 14 000 francs CFA contre 8000 francs il y a quelques jours.
Difficile accès de l’assistance humanitaire
En plus des flambées de prix, l’accès des humanitaires pour porter assistance aux personnes vulnérables reste un défi. Depuis plus de 2 mois, aucun véhicule des humanitaires qui assistent les déplacés de Djema, Dembia et Zemio n’a été aperçu à Rafaï. Malgré les initiatives locales des jeunes tentant de colmater manuellement les routes, la mobilité des biens et personnes reste toujours un problème.
Face à cette dégradation avancée, les habitants de Rafaï souhaitent le retour du Projet Londo qui avait été suspendu en 2020 pour cause de Covid-19 afin que ce tronçon soit réhabilité.
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