RCA : Le Ministère de l’Education Nationale conscient du manque cruel d’enseignants qualifiés dans le Haut Mbomou©RNL / Stéphane Andjioyo
Le ministre de l'Education Nationale, Aboubakar Moukadas Nour devant le bureau du Directeur des Examens et Concours

RCA : Le Ministère de l’Education Nationale conscient du manque cruel d’enseignants qualifiés dans le Haut Mbomou

Les cadres du département de l’Education Primaire, Secondaire, Technique et l’Alphabétisation se disent conscients du manque criant d’enseignants qualifiés à Obo dans le Haut Mbomou. Réaction faisant suite à la plainte de Ernest Mézidio, député de Obo 1.

Le Directeur de cabinet au Ministère de l’Education, Ernest Mada, a rassuré que des dispositions vont être prises pour que des enseignants qualifiés soient régulièrement affectés à Obo dans le Haut Mbomou et dans d’autres villes. « Des efforts considérables sont en train d’être faits aujourd’hui au niveau du Ministère en charge de l’enseignement primaire et secondaire pour permettre la fourniture plus ou moins équitable du personnel enseignant sur l’étendue du territoire national« , a indiqué Ernest Mada.

« Ce sont des conditions extrêmement difficiles qui ne facilitent pas l’allocation du personnel enseignant qui traduisent les préoccupations somme toute légitime exprimées par certains« , a expliqué le Directeur de cabinet pour répondre à la préoccupation du député de Obo, Ernest Mézidio

Pour le Directeur de cabinet, « un contrôle des effectifs est en train d’être effectué et pourrait véritablement renseigner notre stratégie en matière d’allocation du personnel enseignant« .

Le Ministère de l’Education Nationale dispose aujourd’hui d’un « effectif d’enseignants qualifiés estimé à 4000« , d’après Ernest Mada. Ajouté à ceux-là, « les enseignants communautaires ou maîtres-parents« , l’effectif des enseignants pourrait atteindre « 8000 voire 9000« .

Haute Kotto : Manque d’établissements scolaires dans la commune de Dabanidou

Plusieurs établissements scolaires ont disparu dans la plupart des villages situés sur l’axe Yalinga dans la commune de Dabanidou dans la sous-préfecture de Bria. En cause, la crise qui a frappé la région.  

La plupart des bâtiments scolaires incendiés pendant les récentes crises, n’ont pas encore été réhabilités. Les enseignants, non plus, ne sont pas envoyés dans la zone. Les maîtres-parents qui ont assuré la formation des élèves pendant l’année académique 2018-2019 n’ont pas été pris en charge par le gouvernement ni par les ONG œuvrant dans la localité. Les parents d’élèves déplorent la baisse de niveau de leurs enfants et appellent le gouvernement et les organisations humanitaires à voler à leur secours.

« Après ce conflit armé, les huit écoles de la commune de Dabanidou sur l’axe Yalinga ont beaucoup de difficultés. Pas de tables-bancs, les élèves sont assis sur du bois ou à même le sol pour suivre les cours. Nos élèves n’ont jamais reçu de kits scolaires. Il n’y a même pas un seul titulaire« , s’est plaint Jean de Dieu, un parent d’élèves.

« Les organisations non gouvernementales se sont focalisées sur les écoles et les maîtres-parents de Bria-centre« , a regretté Maurice Mbioko, un autre parent expliquant que « l’analphabétisme a dominé la jeunesse de Dabanidou« . Les parents d’élèves sollicitent l’appui du gouvernement, de l’Unicef et de la Minusca pour disent-ils sauver « l’avenir des enfants« .

Selon certains habitants de l’axe Yalinga, sur les douze écoles détruites dans la localité, deux seulement sont reconstruites par les ONG Vitalité Plus et JRS, ce qui est encore insignifiant.