Centrafrique : les étudiants, premières victimes de la grève illimitée des enseignants du supérieur©Minusca
Une vue des étudiants de l'université de Bangui

Centrafrique : les étudiants, premières victimes de la grève illimitée des enseignants du supérieur

Les étudiants de l’université de Bangui s’indignent de l’impact de la grève des enseignants du supérieur depuis près de 2 mois. Pendant que certains se disent découragés de ce qui se passe sur le campus universitaire, d’autres appellent le gouvernement à une action rapide.

Ce mardi 04 janvier, des dizaines d’étudiants, à majorité de nouveaux bacheliers, sont venus nombreux devant le bloc administratif de la Faculté des Sciences de la santé. Tous attendent les reçus généralement délivrés après le dépôt des dossiers de candidature à différents tests. Le désespoir se lit sur de nombreux visages.

« Lorsqu’ils ne viennent pas reprendre les cours, nous n’allons pas passer le test. Nous allons encore vadrouiller dans le quartier. Nous demandons au gouvernement de répondre d’une manière positive afin que nous puissions reprendre les cours et passer les tests. Lorsque l’université est paralysée, c’est une catastrophe » déplore Prince Odilon Bissi, un bachelier inscrit pour le test de médecine.

L’inquiétude est d’autant plus grande pour ceux qui craignent une année blanche à l’université.

« Une nouvelle génération pourrait venir nous rattraper« 

« Je suis venue déposer mon dossier pour le test des sages-femmes. Malheureusement, la grève déclarée par les professeurs de l’université paralyse tous les services. Je suis vraiment découragée car si celle-ci n’est pas vite levée, une nouvelle génération pourrait venir nous rattraper en 1ère année » s’indigne Ursula Olive Bezim, une nouvelle bachelière.

Du côté des enseignants intégrables par contre, c’est un soulagement. Ils décident de suspendre leur mouvement de grogne puisque les discussions avec le gouvernement et le rectorat sont prometteuses.

« Présentement, le collectif des intégrables suspend son mouvement de grève. Puisque suite à la rencontre avec le ministre de l’Enseignement supérieur et les responsables du rectorat, nous avons trouvé un terrain d’entente. Nous allons ensemble mettre en place un comité stratégique de réflexion quant à notre intégration dans la fonction publique » se réjouit Josey Stéphane Poukesserandji, président du collectif des intégrables.

Pendant que les enseignants intégrables suspendent leur grève, le syndicat autonome des enseignants du supérieur continue son mouvement.

 

Sur le même sujet :

Centrafrique : des dizaines d’étudiants de l’Université de Bangui réclament le droit à l’Education