Centrafrique : plusieurs écoles fermées dans la région de Bozoum faute de stabilité sécuritaire et d’enseignants qualifiés©RNL/Dieudonné Nzapa Danguia
Vue d'une salle de classe de l'école Gbaloko à la sortie Nord de Bangui

Centrafrique : plusieurs écoles fermées dans la région de Bozoum faute de stabilité sécuritaire et d’enseignants qualifiés

La situation de l’éducation en République centrafricaine reste préoccupante. Elle est même aggravée dans les zones de conflit. C’est le cas de la préfecture de l’Ouham-Pendé, précisément dans la région de Bozoum, où des écoles manquent d’enseignants qualifiés ou sont fermées à cause de l’insécurité grandissante dans la région.

La situation est alarmante. L’insécurité impacte directement le fonctionnement des écoles dans plusieurs villages environnants de Bozoum. Les établissements longeant les 5 axes, qui mènent vers ce chef-lieu, sont pour la plupart fermés ou sont tenus par des maitres parents.

A titre d’exemple, l’école mixte de Bata, située à 15 kilomètres sur la route de Bozoum-Bossangoa, fonctionne en dent de scie. Pour plus de 700 élèves, seulement un directeur et un agent parent dispensent les cours.

Un enseignant qualifié et un agent parent pour un cycle complet 

« Nous avons mis en place un programme avec le directeur. Il s’occupe des élèves du CI, CP et CE1. Moi, qui suis un agent parent, je suis avec les classes de CE2, CM1 et CM2 », confirme Noé Belnzoukou, l’agent-parent.

L’avenir des enfants de l’Ouham-Pendé est en danger si le gouvernement et ses partenaires n’interviennent pas pour arrêter l’hémorragie. Déjà, plus d’une dizaine d’écoles sont abandonnées à cause de l’insécurité grandissante dans la région.

« Toutes ces écoles ne fonctionnent pas »

« Au moins 5 établissements sur l’axe Bozoum-Bossangoa, notamment Bata centre, Badalé 1, 2, 3 et 4. Bodalo, Bossa et aussi Votou. Toutes ces écoles ne fonctionnent pas. Sur l’axe Bozoum-Bossangoa, les malfrats sévissent sur les routes et cela fait peur aux enseignants qui ne peuvent pas aller s’occuper de ces écoles vides », regrette Noé Belnzoukou.

Malgré les multiples difficultés, les enfants de Bozoum et ceux des localités environnantes ne se découragent pas malgré une réponse attendue de Bangui.

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