L’Union Européenne (UE) et l’Union Africaine (UA) ont ouvert ce jeudi 17 février leur sommet à Bruxelles en Belgique. Une rencontre à laquelle participe le Président centrafricain Faustin Archange Touadéra. C’est la 6ème fois que ces deux (2) institutions discutent des questions bilatérales.
L’Union Européenne est tout d’abord un partenaire clé de la République centrafricaine. C’est ce qui explique l’attachement des autorités à ce sommet où une importante délégation y prend part. Elle intervient dans le pays à travers plusieurs instruments dont le Fonds Bêkou, l’Eutm ou encore l’Euam. Ce qui fait aujourd’hui d’elle le tout premier partenaire stratégique de la République centrafricaine.
Une rencontre sous fond de rivalité géopolitique
Cette rencontre entre les deux institutions comporte des enjeux importants pour l’Afrique et l’Europe. Si la Chine, la Russie aussi bien que la Turquie s’implantent de plus en plus en Afrique, l’Europe doit rabattre la carte et rediscuter son engagement.
En République centrafricaine tout comme au Mali, la présence des nouveaux partenaires russes apporte une nouvelle donne de coopération qui ne fait pas que des heureux. L’Eutm a suspendu sa formation aux Forces armées centrafricaines mettant en avant l’usage des troupes par les nouveaux partenaires du gouvernement.
Au Mali, la force française Barkhane de l’opération européenne Takuba doit faire sa valise après plusieurs années de présence sans mettre fin au terrorisme.
Des sources étatiques reprochent à l’Union européenne de mettre devant, des valeurs au lieu de se préoccuper de la situation sécuritaire qui se dégrade en Afrique.
Définir un nouveau mode de relations
S’agissant du nouveau partenariat entre l’Union Européenne et l’Union Africaine, l’Europe vient de mettre en place un nouvel outil de développement, le Global Gate qui prévoit d’investir jusqu’en 2027 plus de 150 milliards d’euros en Afrique dans l’Energie, l’internet, l’Education et la Santé.
Cette rencontre intervient dans un contexte de froid entre Paris et Bangui au moment où la France assure la présidence tournante de l’Union Européenne. Une vraie occasion de dialoguer en général au niveau de l’Union Africaine mais en particulier entre chaque Etat avec l’Union Européenne.
L’Afrique est secouée ces dernières années par des coups d’Etat à répétition. Les questions de la bonne gouvernance, de l’Etat de droit et de la démocratie par exemple, sont des vrais sujets d’échanges dans cette rencontre qui prendra fin ce 18 février.
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