Séléka conquiert la ville de Bangui, les FACA battent en retraite

Séléka conquiert la ville de Bangui, les FACA battent en retraite

Les rebelles des la coalition Séléka viennent de prendre la ville de Bangui. Ils sont arrivés au PK12, point de jonction des axes Damara et Boali (nord de Bangui). La prise de Bangui est intervenue après d’âpres combats entre les Forces Armées Centrafricaines et ces rebelles sur les voies sus-indiquées.

Plusieurs sources ont affirmé à Radio Ndeke Luka que les habitants du PK 12, à la sortie nord, ont vidé leurs quartiers.  Des tirs à l’armée lourde ont été entendus dans ces quartiers.

Bangui est tombée après que les rebelles aient conquis les villes de Bossémbélé et Boali, situées respectivement à  153 et 95 kilomètres au nord de Bangui. Il s’agit de la prise du principal corridor Bangui-Garoua-Boulaï qui mène vers le Cameroun voisin. Ils auraient par la même occasion saccagée les installations techniques de Boali. La ville de Bangui est de ce fait plongée dans le noir. Une première depuis l’indépendance, selon les observateurs de la vie économique du pays.

L’information a été confirmée à Radio Ndeke Luka dans la journée de ce samedi par des sources militaires et civiles. Les détenus de la prison de Bossembélé seraient même libérés par les assaillants. Et, les éléments de la coalition Séléka auraient pris le contrôle de la ville. Ils ont d’ailleurs traversé la ville de Boali pour Bangui, ont indiqué certaines sources.

Dans la matinée de ce samedi, une marche de protestation contre l’avancée de la Séléka a été organisée par une partie de la jeunesse centrafricaine. L’initiative a été prise par le Chargé de mission en matière de la jeunesse Steave Yambété, en partenariat avec le Conseil National de la Jeunesse.

A ce jour, Radio Ndeke Luka ne dispose pas de bilan officiel. Les autorités  du pays n’ont fait aucune déclaration sur la situation sécuritaire du pays.

La conquête de Bangui fait suite à l’ultimatum expiré mercredi dernier par les rebelles à l’endroit de François Bozizé. Ils ont exigé l’application de l’accord de paix signé en janvier dernier à Libreville au Gabon.