RCA : plus d’une dizaine de mort après les violences de Kaga-Bandoro

RCA : plus d’une dizaine de mort après les violences de Kaga-Bandoro

  Au lendemain des violences meurtrières qui ont poussé les populations à trouver refuge pour certains sur les sites de la Minusca et de l’organisme humanitaire OCHA,  le bureau local de la Minusca revoit à la hausse le nombre de victimes.

« En termes de bilan, nous avons 41 personnes blessées, 9 civils tués dont les corps ont été ramassés et transférés au niveau de la morgue de l’hôpital de niveau 2», a déclaré Renner Onana, chef de bureau de la Minusca à Kaga-Bandoro, ajoutant que « 16 des 41 personnes blessées ont été envoyées au niveau de l’hôpital de niveau 1 parce que leur cas n’était pas assez grave ».

Il mentionne par ailleurs que « sur les 25 personnes restées à l’hôpital de niveau 2, quatre (4) sont décédées » avant d’indiquer que des informations qui leur sont rapportées attesteraient du décès « d’au moins 10 à 15 ex seleka » qui « auraient été tués » tandis que « 7 autres sont actuellement en soins intensifs au niveau de l’hôpital de Kaga-Bandoro ».

Face à la recrudescence de cette insécurité dans la ville de Kaga-Bandoro, la Minusca projette y installer une force de police permanente. « A partir du 15 janvier, on aura un déploiement à Kaga Bandoro d’une force de police beaucoup plus permanente », a martelé Renner Onana mentionnant que « ce sera la force de la police de la Mauritanie », qui prendra la relève des forces burundaises actuellement déployées dans la localité en rescousse du contingent pakistanais décrié par les populations. 

Dans un communiqué rendu public ce 12 octobre, le Coordonnateur humanitaire, a.i. Mohamed Malick Fall, a condamné cette nouvelle flambée de violence qui a secoué Kaga Bandoro. Il met en garde contre une nouvelle dégradation sécuritaire et ses impacts négatifs sur l’acheminement de l’aide humanitaire.

Pour rappel, dans la nuit du 12 au 13 octobre, le vol à main armée du groupe électrogène de la radio locale « Kaga » et la mort de l’un des assaillants considéré comme un ex-Séléka a été le déclencheur de ces violences.