Centrafrique : un an après, les Centrafricains se souviennent encore du coup d’Etat manqué du 13 janvier 2021©Droits réservés
Des élements des Forces armées centrafricaines controlant la sortie nord de Bangui lors de l'attaque du 13 janvier 2021

Centrafrique : un an après, les Centrafricains se souviennent encore du coup d’Etat manqué du 13 janvier 2021

Il y a 1 an jour pour jour, la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) a tenté de prendre le pouvoir à Bangui. Les affrontements du mercredi, 13 janvier 2021 avaient fait de nombreux morts et blessés aussi bien parmi les civils que les militaires et rebelles. Cet assaut a contraint, aussitôt, Bangui à revoir les horaires du couvre-feu décrété quelques jours avant et à instaurer un Etat d’urgence.

De cette date, les Banguissois retiendront les tirs d’armes lourdes et automatiques retentis dès 5h du matin aux sorties Nord et Sud de la capitale. Des attaques coordonnées et revendiquées par quelques groupes armés, signataires de l’Accord de paix du 6 février 2019 emmenés par François Bozizé.

« Tentative de coup d’Etat »

Le gouvernement dénonce alors, une tentative de coup d’Etat de l’ex-président François Bozizé, candidat écarté de la course présidentielle par la Cour constitutionnelle. En effet, l’ancien chef de l’Etat redevenu rebelle avait fédéré un mouvement d’insurrection suite à l’accord de Kamba-Kota qui fondait la Coalition des patriotes pour le changement (CPC).

Etat d’urgence instauré, couvre-feu renforcé

Aussitôt ce 13 janvier 2021, les Forces armées centrafricaines (FACA) appuyées par leurs alliés rwandais et russes ainsi que la Minusca repoussent l’attaque et procèdent à des arrestations. Dans la foulée, le couvre-feu instauré une semaine avant est renforcé et un Etat d’urgence est instauré sur toute l’étendue du territoire ; donnant ainsi plus de pouvoir à la police.

Situation humanitaire préoccupante

Ce putsch manqué a d’abord provoqué un cycle d’insécurité avant la reconquête des villes initialement occupées par la coalition rebelle et la libération des axes stratégiques, notamment, le corridor Bangui-Garoua-Boulaï. Les conséquences des attaques ont été incalculables, notamment sur la population dont plus de la moitié a besoin d’assistance humanitaire et manque de tout.

Une année après, le rapport de force a visiblement changé de camp. Puisque l’offensive des forces légales a permis de reconquérir la quasi-totalité du territoire national. Toutefois, certains éléments de ces groupes armés, dépouillés de chaine de commandement, continuent de mener des attaques intermittentes contre les forces loyalistes et les populations dans plusieurs villes de provinces.

 

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