Centrafrique : situation sécuritaire inquiétante dans la Vakaga au Nord-est©Image d'illustration
Des éléments d'un groupe armé opérant dans le Nord-ouest de la République centrafricaine

Centrafrique : situation sécuritaire inquiétante dans la Vakaga au Nord-est

Dans la préfecture de la Vakaga, au Nord-est, la présence d’hommes armés continue d’inquiéter la population. Selon des informations recueillies par Radio Ndeke Luka, des combattants de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) renforcent leur présence dans la commune de Ouandja après avoir enlevé, vendredi dernier, trois agents de l’Etat.

Selon les autorités de la Vakaga, la commune de Ouandja, à une centaine de kilomètres de Birao, est devenue le bastion de ces hommes armés qui continuent d’arriver en masse. Même si ces derniers n’ont pas encore commis d’exactions sur des civils, leur présence néanmoins inquiète les habitants voire les autorités.

« Pour le moment, ces bandits sont dans la commune de Ouandja, plus précisément à Gordil et Sikikedé. Ces derniers, ont traversé Ouanda-Djallé et Tirgouli, pour se regrouper là-bas afin d’attendre des instructions, notamment marcher sur Bangui, selon leurs dires. Dieu-merci, le gouvernement est en train de prendre des mesures contre ça » a fait savoir Léonard Mbélé, préfet de la Vakaga, contacté par Radio Ndeke Luka.

« Venus les espionner »

Par ailleurs malgré des démarches des autorités religieuses, les trois agents du ministère des Travaux publics, enlevés vendredi dernier, sont toujours entre les mains de leurs ravisseurs. « Des démarches ont été faites. La communauté musulmane s’est même déportée avant-hier pour discuter avec les ravisseurs. Malheureusement, cela n’a pas abouti. Les rebelles qui se réclament de la CPC pensent que ces agents sont venus les espionner, notamment les localiser pour permettre aux troupes gouvernementales de les attaquer » a précisé le préfet de la Vakaga.

Pour rappel, ces trois fonctionnaires ont été kidnappées à 5 kilomètres du village Djifa, après avoir terminé une réunion avec le maire de la commune de Oaundja. Un enlèvement qui intervient après la libération de neuf (09) autres otages à Admdafock en octobre dernier, proche de la frontière centrafricano-soudanaise.

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