Comment poursuivre le DDR sans son vice-président arrêté ?

Comment poursuivre le DDR sans son vice-président arrêté ?

Le Comité de Pilotage du programme de Désarmement Démobilisation et de Réintégration (DDR) en République Centrafricaine regrette la situation politique et sécuritaire actuelle qui a conduit à l’interpellation de  deux de ses membres, dont son Vice-président Jean-Jacques Demafouth. Cette arrestation compromet le processus DDR en cours. Toutefois, le comité entend poursuivre ses activités jusqu’au bout.

C’est la substance d’un communiqué de presse rendu public le 25 janvier 2012 à Bangui, par le comité de pilotage DDR à l’issue d’une réunion tenue la veille. La réunion a regroupé les représentants du Gouvernement, des groupes politico-militaires, des Nations Unies, de l’Union Africaine, de l’Union Européenne, de la France, de la Banque Mondiale et de la MICOPAX.

Il s’agit d’une réaction intervenue 20 jours après l’arrestation du chef de file de l’ex-rébellion de l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD). Ce dernier croupit encore dans les locaux de la Section de Recherches et d’Investigation (SRI).

Selon ce communiqué diffusé par  Radio Ndeke Luka et signé par Mme Margaret Vogt du Binuca (Bureau des Nations Unies en Centrafrique), « cette situation risquerait de compromettre les efforts déjà réalisés ainsi que ceux qu’il convient d’entreprendre pour consolider un processus qui demeure très fragile dans le pays ».

Le même communiqué  indique que, « respectueux de la souveraineté de la RCA et soucieux de la nécessité de maintenir la sécurité et la paix dans l’ensemble du pays, le Comité de Pilotage souhaite vivement qu’une issue soit trouvée le plus rapidement possible, afin de restaurer la confiance parmi tous les membres du Comité. Et, ceci conformément aux lois et aux règlements en vigueur de la République et entend poursuivre son appui au processus DDR ».

« La volonté du Comité de Pilotage est que le processus DDR se poursuive comme initialement prévu dans l’ensemble du pays, afin de contribuer à consolider définitivement la paix sur toute l’étendue du territoire national. Les membres ont décidé de poursuivre les efforts en vue de la mobilisation des ressources, gage de la réussite du processus DDR en République Centrafricaine », a souligné ledit communiqué.

En attendant la poursuite de ces opérations, toujours selon le communiqué, « le Comité de Pilotage a mis en place une Coordination Nationale chargée de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Réintégration portant, dans un premier temps, sur la Réinsertion individuelle ou à travers les projets de relèvement communautaire dans les zones où le désarmement et la démobilisation ont déjà eu lieu et, dans un second temps, sur la Réintégration ».

A titre de rappel, l’ex-ministre de la Défense centrafricaine a été arrêté avec Herbert Gotron Djono-Ahaba et Mahamath Abrass respectivement députées entrant et sortant de Birao II.

Le pouvoir de Bangui les accuse de porter atteinte à la sureté intérieure de l’Etat.