Centrafrique/Lobaye : les communes de Mbata et Baléloko sollicitent des moyens pour mécaniser l’agriculture©Ministère agriculture
Des tracteurs offerts par l'Union Européenne au ministère de l'agriculture, avril 2022

Centrafrique/Lobaye : les communes de Mbata et Baléloko sollicitent des moyens pour mécaniser l’agriculture

Pour promouvoir une autosuffisance alimentaire dans leur région, les agriculteurs des communes de Mbata et Baléloko dans la Lobaye rêvent d’une culture mécanisée pour un meilleur rendement. Cette population, à vocation agricole, demande l’appui du gouvernement pour tourner la page de l’agriculture de subsistance.

Le besoin pressant de la mécanisation de l’agriculture est exprimé par presque tous les cultivateurs de la commune de Mbata. Avec la culture mécanisée, les producteurs espèrent l’exploitation de vastes étendus pour plus de production. Ces derniers déclarent vouloir se passer de la culture rudimentaire.

« Avec la machine, on évolue vite »

« Nous voulons qu’on nous donne de bonnes semences car notre pays est très pauvre. Nous voulons des tracteurs car avec la houe nous ne pouvons pas cultiver de grandes surfaces. Or avec la machine, nous évoluons plus vite. Je me demande pourquoi on ne nous dote pas avec ces moyens » a imploré Albertine Yayo, cultivatrice.

Par ailleurs, la population de Mbata déplore l’absence de structures de formations professionnelles pour lutter efficacement contre le chômage. L’agriculture, unique activité qui occupe les jeunes, est mal structurée à tel enseigne que ces derniers ne peuvent pas contribuer favorablement au développement local.

« Nous sollicitons un appui du ministère du Développement rural pour la relance agricole. Nous attendons impatiemment la relance de la culture du café pour exploiter de vastes étendues. Ici à Mbata, il n’existe pas d’autres activités en dehors des travaux champêtres, de la chasse, la pêche et la cueillette. Nous ne vivons que de ces activités » a fait savoir Mathurin Gbokissia, président communal de la jeunesse de Mbata.

« Une entrave au développement »

La situation dans laquelle se trouve cette ville est, plusieurs fois, dénoncée par l’Eglise catholique, implantée depuis plusieurs décennies dans la région. Un véritable frein selon les responsables de cette confession religieuse.

« Nous devons beaucoup plus produire et ravitailler la capitale. Malheureusement, nous n’arrivons pas puisque tout se fait à la main. Or avec les outils mécanisés, on pourra aisément faire beaucoup de choses et ventiler les produits. Ainsi au retour, la population aura des retombées pour pouvoir vivre. Cette situation est une entrave au développement » a déploré Alain Le Patrick Mokopamé, curé de la paroisse St-Pierre et Paul de Mbata.

La culture du café, jadis très productive dans la localité, a connu ces dernières décennies une régression drastique. Suite à cela, la population s’est focalisée sur les cultures du manioc, de la banane et du palmier. La chasse, la pêche et la cueillette demeurent d’autres moyens de subsistance de la population locale.

 

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