Bria: une quarantaine de retournés vivant dans un ancien bar dancing appelle à l’aide©RNL/Gasmala Moustapha
Une vue du site des retournés "La saturne" à Bria

Bria: une quarantaine de retournés vivant dans un ancien bar dancing appelle à l’aide

À Bria dans la Haute-Kotto, les peuls retournés du Soudan et installés dans les locaux de l’ancien bar dancing « la Saturne » en avril dernier, vivent dans des conditions précaires depuis un certain moment. Face à ces difficultés, certains d’entre eux sont obligés de quitter les lieux. Tandis que ceux qui y demeurent, appellent à l’aide.

Ils étaient au total 77 à être installés sur ce site, depuis le 11 avril 2022 après avoir passé quatre (4) années au Soudan. Cependant avec leurs conditions de vie qui se dégradent au jour le jour, certains ont décidé de quitter les lieux pour d’autres endroits.

Pour le moment, quelque 44 personnes continuent de résider sur le site dans la précarité. Dépourvus de nourritures, de moustiquaires et surtout de couvertures pour leur permettre de se mettre à l’abri des moustiques et de la fraîcheur, ces retournés estiment que le grand danger qui les guette demeure la faim.

« Tout cela est provoqué par la faim »

« Où nous sommes, il n’y a pas de quoi manger. Nous sommes affamés et les enfants tombent régulièrement malades. Avec cette carence, même s’il s’agit d’un petit malaise, la situation sanitaire des enfants s’aggrave. Tout cela est provoqué par la faim » affirme Djibrine Ahmat, délégué des retournés.

À en croire toujours ces retournés, depuis leur arrivée à Bria, certaines organisations humanitaires ont volé à leur secours en leur donnant des bâches, des bidons d’eau et des effets vestimentaires. Cependant, ils souhaitent une assistance alimentaire.

« Je suis vraiment dépassé »

« Je vous supplie. Donnez-nous à manger. Je vous en prie. Depuis que je suis arrivé ici, je n’ai rien eu. Il faut que vous fassiez quelque chose en notre faveur. Moi, je n’ai pas de travail ni d’argent pour pouvoir m’occuper de mes enfants. Je suis vraiment dépassé » se lamente Djibrine Ahmat.

Parmi cette quarantaine de retournés qui continuent de camper dans les locaux de cet ancien bar dancing, on note une vingtaine d’enfants et près d’une dizaine de personnes âgées, dont plusieurs femmes.

 

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