Centrafrique : le secteur des transports frappé de plein fouet par la crise des hydrocarbures©RNL
Une vue du carrefour Marabena à Bangui, juillet 2018

Centrafrique : le secteur des transports frappé de plein fouet par la crise des hydrocarbures

La pénurie des hydrocarbures continue d’affecter négativement des secteurs d’activités en République centrafricaine. Les transports n’en sont pas épargnés car les tarifs continuent de flamber. Une situation qui impacte négativement les activités des voyageurs.

Au PK12 à la sortie nord de Bangui, des taxi-brousses sont stationnés les uns derrière les autres. Ces véhicules de transport en commun attendent de faire le plein, avant de migrer vers les villes de l’intérieur du pays. Selon les axes Bangui-Boali ou Bangui-Sibut, les voyageurs se plaignent de l’augmentation des tarifs.

Rareté des moyens de transport sur les différents axes 

« Avant, je payais le trajet Sibut-Bangui à 3.000 francs CFA. Maintenant, avec ce problème de carburant et des formalités, les transporteurs ont augmenté le tarif à 5.000 francs CFA. Je suis obligé de payer. Le tarif de transport d’un sac de sucre est désormais fixé à 1.000 francs CFA. Combien vais-je gagner ? Comment allons-nous ravitailler nos villes ? Il y a carence de moyens de transport sur les différents axes  » a regretté un voyageur.

Sur l’axe routier Bangui-Damara, les transporteurs justifient la hausse du prix du transport par la crise de carburant qui continue de frapper de plein fouet le pays.

« Auparavant, nous achetions le carburant dans les stations-services. Maintenant, il y a une crise et le prix du carburant a augmenté. C’est pourquoi, le prix du transport est revu à la hausse. Le sac de farine que nous transportions à 2.000, est passé à 3.000 francs CFA. Quand nous soustrayons les frais du carburant et des formalités, nous n’avons plus rien » s’est plaint Guy, un des délégués des transporteurs routiers de l’axe Bangui-Damara.

Le transport fluvial n’est pas épargné des conséquences de la pénurie du carburant. Les propriétaires des baleinières rencontrent aussi les mêmes difficultés.

« Nous ne le faisons pas exprès »

« Nous avons des difficultés avec le prix du carburant. Avant, nous faisions Bangui-Mobaye à 20.000 francs CFA. Maintenant avec cette hausse, le tarif  est à 25.000 francs CFA. Nous ne le faisons pas exprès. C’est par rapport à l’augmentation des prix sur le marché que nous aussi, nous voulons nous en sortir » a expliqué Marie Yagbélé, propriétaire de baleinières.

La pénurie du carburant a des répercussions sur plusieurs secteurs d’activités. Ce qui a pour conséquences, la hausse des tarifs de transport et l’augmentation des prix des denrées alimentaires et produits de première nécessité. Les Centrafricains se demandent à quand la fin de cette crise qui n’a fait que trop durer.

 

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