Bimbo : démantèlement d’une barrière de la gendarmerie après une manifestation des mototaxis à Nzila©RNL/ Alexia Félixia Ngbandi
Des conducteurs de mototaxis recevant gilets et casques au ministère des Transports à Bangui, novembre 2020

Bimbo : démantèlement d’une barrière de la gendarmerie après une manifestation des mototaxis à Nzila

Les conducteurs des mototaxis sur l’axe Nzila persistent et signent. Ils ont exprimé ce samedi 7 janvier 2023, leur ras-le-bol en barricadant la voie pour protester contre les frais excessifs des formalités.

La tension est montée d’un cran dans la matinée du samedi 7 janvier entre conducteurs de mototaxis et forces de sécurité installées sur la barrière de Nzila, située à 11 km de Bangui sur la route de Mbaïki. Après une première manifestation le jeudi 05 janvier, les conducteurs de mototaxis sont revenus de nouveau à la charge contre les frais de formalités imposés par les gendarmes de la Brigade motorisée.

2000 F obligatoires

« Les gendarmes de la brigade motorisée sont sortis ce matin. Ils ont exigé 2.000 francs comme frais de formalité. Si tu n’as pas les 2.000 francs, ils te délivrent une quittance si non, tu ne peux pas traverser la barrière. C’est pourquoi les jeunes ont manifesté en barricadant l’axe. Ils ont fait appel à leur chef qui est venu les ramener à la brigade », a expliqué Hermann, un riverain qui a vécu la scène.

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Par suite de cette manifestation, les éléments de la brigade motorisée de la gendarmerie ont été rappelés et la barrière a été démantelée. Du coup, la circulation est redevenue libre pour les motos taximen.

« Personne ne passe de l’autre côté »

 » Comme le prix du carburant a augmenté, nous avons négocié pour qu’ils nous réduisent les frais de formalité à 500 francs. Ce matin, ils n’ont pas tenu compte de nos plaintes et ont exigé les 2.000 francs ou la délivrance d’une quittance. C’est pourquoi, nous les jeunes de Bimbo, nous avons manifesté pour dire si tel est le cas, eux aussi, ils ne vont pas travailler et personne ne va passer de l’autre côté », a confié Florentin, un conducteur de moto.

En attendant d’avoir un compromis, le président national des mototaxis est en discussion avec la gendarmerie. Plusieurs fois, des usagers ont déploré le racket systématique organisé par les forces de sécurité installés sur les barrières le long de l’axe Mbaïki.

Le gouvernement a été, à maintes, reprises interpellé par l’Assemblée nationale sur le comportement des forces de défense et de sécurité sur les barrières à travers le pays.

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