Centrafrique : panique aux alentours de Ngaoundaye suite à un vol de bétail©RNL/Brice Landry Ndangoui
Elément d'un groupe armé opérant sur le territoire centrafricain

Centrafrique : panique aux alentours de Ngaoundaye suite à un vol de bétail

Malgré la présence de l’armée nationale, soutenues par ses alliés russes, l’insécurité persiste dans le Nord-ouest. Ces derniers jours, les habitants des villages Touloulou et Kohone, dans la sous-préfecture de Ngaoundaye, ont fui leurs localités par crainte de représailles suite au vol du bétail des éleveurs armés.

Cela fait bientôt deux semaines que les habitants des villages Touloulou et Kohone, situés en périphérie de Ngaoundaye dans la préfecture de la Lim-Pendé, vivent hors de leurs maisons. Ceux-ci ont fui leurs localités pour se mettre en abri en brousse. Ils craignent, en effet, des représailles d’éleveurs peuhls armés après un vol de bétail, soldé par la mort d’au moins quatre (4) bergers.

Cette situation de panique inquiète les autorités locales. Ces dernières en appellent à une action urgente du gouvernement pour protéger les innocents et attraper les auteurs du forfait.       

 « Les auteurs sont en cavale »

« Ce sont des ressortissants de cette commune qui ont engendré le problème. Il y a de cela 2 semaines, ils sont allés assassiner 4 éleveurs dans une commune voisine. Pour l’instant, les auteurs sont en cavale. Les éleveurs demandent au maire de la commune de tout faire pour mettre la main sur les auteurs de ce crime. Craignant pour leur sort, les habitants des localités de Touloulou et Kohone ont trouvé refuge en brousse », a témoigné Jean Ulrich Sembekpanga, sous-préfet de Ngaoundaye.

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Il est difficile à l’heure actuelle de donner un chiffre exact de personnes déplacées, se trouvant dans une situation humanitaire alarmante. De son côté, Bangui n’a pas encore officiellement réagi.

Un chef de groupe kidnappé

Malgré les multiples opérations de l’armée et ses alliés russes contre les positions rebelles dans la Lim-Pendé, cette préfecture regorge toujours un nombre importants d’hommes armés, pour la plupart des hommes de 3R, membre de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Selon d’autres informations parvenues à Radio Ndeke Luka, le chef de groupe du village Ndanga a été enlevé par des hommes armés, le samedi 1er avril à 14 kilomètres de Ngaoundaye. Les autorités locales appellent à une initiative régionale afin de mettre un terme à cette pratique.

Le Cameroun et la RCA, interpellés

« Aux environs de 21h00, 3 individus, venus de la brousse, ont fait irruption au village Ndanga. Ces derniers ont mis la main sur le chef de groupe. C’est pourquoi, je demande aux gouvernements centrafricains et camerounais de trouver une solution rapide à la zone de Mbaïmboum. Parce que là-bas, il y a plusieurs groupes armés, notamment, le 3R, la Séléka et les Djandiawid », a lancé Jean Ulrich Sembekpanga.

Depuis plus d’un an, à la suite des opérations militaires contre leurs positions, les groupes armés ont changé de mode opératoire. Leur nouvelle tactique, kidnapper des gens et exiger des rançons.

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