Centrafrique : des infrastructures administratives de Bossembele bientôt réhabilitées par la Minusca©RNL/Jean-Eudes Bagali
Le maire de Bossembele, Aristide Séléngoumon, posant la première pierre des travaux d'extension du bâtiment de la municipalité, avril 2023

Centrafrique : des infrastructures administratives de Bossembele bientôt réhabilitées par la Minusca

Par manque d’infrastructures adéquates, les services de l’Etat peinent à se relever à Bossembele, ville située à 160 kilomètres au Nord de Bangui. Pour tenter d’y apporter une solution, la Minusca a financé un programme de réhabilitation de certains services publics et d’extension de la mairie.

Selon la Minusca, la réhabilitation du bâtiment de la municipalité et de quelques infrastructures connexes de Bossembele, ville de 16.000 habitants, dans l’Ombella Mpoko, permettra de renforcer la restauration de l’autorité de l’Etat.

Depuis plus d’une décennie, les infrastructures administratives de cette localité se trouvent dans un état de délabrement. Cela s’explique par la récurrence des crises militaro-politiques, qui ont durement touché cette ville.

Un vaste chantier

« La Minusca est en train de finir, avec les partenaires, la réhabilitation des bureaux de la sous-préfecture. Elle est en train de reprendre, bientôt, la construction du tribunal de Bossembélé. Aussi, procéder à la construction de la mairie de Lambi », a déclaré Hervé Bessa Guiyama, Coordonnateur de liaison communautaire à la base.

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L’ONG Femmes d’action rurale éducative (FARE), en charge de la réhabilitation de la municipalité, promet de finaliser ce projet dans trois mois pour offrir à la mairie, un cadre de travail adéquat.

« Accélérer le travail »

« Nous avons 3 mois mais, comme c’est parti, je pense que nous allons leur remettre cette mairie avant ce délai. Il faut être toujours présent pour suivre le travail, être toujours en dialogue avec les techniciens. Et, ma présence leur sera très importante pour que nous puissions accélérer le travail », a précisé Bruno Goro, Coordonnateur de l’ONG FARE.

La ville de Bossembele est presque dépourvue de bâtiments administratifs. Le commissariat de police n’a pas son propre local et la brigade de gendarmerie est quasiment en ruine. Même situation pour la maison d’arrêt. L’appareil judiciaire se voit obligé d’emprunter un bureau à la mairie pour son fonctionnement. Le maire de Bossembele, qui sollicite plus d’appuis pour le relèvement de sa ville, se félicite du lancement des travaux de réhabilitation.

« Pose de la première pierre »

« Cette mairie ne dispose pas d’une salle de conférence. Nous avons adressé au mois de novembre 2021, une formalité d’assistance technique auprès de la Minusca pour qu’elle procède à l’extension de la mairie. C’est dans ce cadre-là que nous nous sommes retrouvés pour la pause de la première pierre », s’est réjoui Aristide Séléngoumon, maire de Bossembele.

Les stigmates de la crise sécuritaire de 2013 sont encore présents dans la ville de Bossembele. La population, à vocation agricole, compte sur les pouvoirs publics pour une sortie définitive de la crise.

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