La RCA un pays toujours « fragilisé et vulnérable »

« Nous exhortons les bailleurs de fonds à garder la République Centrafricaine dans leur agenda pour appuyer l’assistance humanitaire dans le pays ». C’est le cri lancé par le Premier ministre centrafricain Faustin Archange Touadéra à l’endroit des partenaires, vendredi 19 août 2011, à l’occasion la célébration à Bangui de la Journée mondiale de l’aide humanitaire.

Cette Journée a été marquée par diverses manifestations à l’Alliance française de Bangui sur le thème « Des hommes et des femmes au service de l’humanité ». Il y avait notamment des expositions des agences du système des Nations Unies et des certaines ONG nationales et internationales sur leurs différentes activités humanitaires en Centrafrique.

Faustin Archange Touadéra a fait remarquer bien que le financement accordé à l’aide humanitaire ait été réduit à cause de la crise économique et d’autres crises à plus grandes échelles, la Centrafrique devrait continuer à attirer l’attention des bailleurs de fonds parce qu’elle reste encore plus « fragilisée et vulnérable » à causes des crises internes et externes.

Le chef du gouvernement a par ailleurs reconnu les efforts de la communauté internationale en faveur des populations centrafricaines vulnérables et a promis son engagement à appuyer les humanitaires dans la recherche des solutions aux défis auxquels ils sont confrontés surtout dans l’acheminement de l’aide.

Le coordonateur humanitaire Bo Schack a également souligné les difficultés de mobilisation des ressources en faveur des programmes humanitaires en Centrafrique qui affecte l’assistance aux populations vulnérables affectées par les différents les conflits et la présence des troupes étrangères sur le territoire.

Il a expliqué que sur les 130 millions de dollars sollicités par la coordination en vue de la mise en œuvre des actions humanitaires dans le pays, rien n’est encore mobilisé.

Par ailleurs, « la présence des acteurs humanitaires est l’objet de menaces, d’attaques, d’enlèvement ou d’exposition à des multiples risques », compromettant ainsi l’accès aux populations dans le besoin d’assistance d’urgence, a relevé le coordonateur humanitaire.

Selon Bo Schack, les actions humanitaires en République Centrafricaine consistent « presque essentiellement à aider, soigner, former, protéger le pays qui fait face à de nombreux défis et qu’il est nécessaire de soutenir les populations vulnérables, affectées par la pauvreté et l’insécurité, notamment des enfants et des femmes victimes de violences sexuelles ».