« Rumeurs et désinformations sont de réels dangers pour la santé publique »©#StopATènè
Dr Junior Romuald Oueifio, directeur de la pharmacie et de médecine traditionnelle au ministère de la santé publique.

« Rumeurs et désinformations sont de réels dangers pour la santé publique »

Les rumeurs et la désinformation touchent tous les secteurs de la société centrafricaine. Elles contribuent énormément à la pratique d’automédication. Pour ce faire, la cellule #StopATènè a tendu son micro au Dr Junior Romuald Oueifio, directeur de la pharmacie et de médecine traditionnelle au ministère de la santé publique.

En quoi les fausses informations et les rumeurs constituent-elles un réel danger pour la santé publique ?

« Aujourd’hui, la majeure partie de la population centrafricaine est victime des fausses informations liées non seulement à l’utilisation des médicaments de qualité inférieure et falsifiés mais aussi des médicaments à base des plantes à des doses qui ne sont pas recommandées. Comme preuve, au début de la pandémie de Covid-19, beaucoup de fausses interprétations ont été faites sur le traitement de cette maladie. »

Pensez-vous que ces fausses interprétations peuvent encourager les gens à pratiquer l’automédication ?

« Effectivement ! La pratique d’automédication à laquelle se livre la population dans les quartiers est favorisée par les prétendus « doctas » sans connaissances des effets secondaires de ces produits sur la santé même des patients. Et cela a des conséquences fatales et regrettables. Je puis vous affirmer qu’au niveau du centre d’hémodialyse de Bangui, la consommation abusive des médicaments non recommandés est l’une des causes les plus importantes des maladies rénales enregistrées»

Que doit faire la population face aux fausses informations sur l’automédication?

« L’automédication reste un véritable danger et un grand défi pour la santé de la population centrafricaine. Pour ce faire, j’invite toute la population à suivre les directives du ministère de la santé  publique. Si vous tombez malade ou que vos enfants tombent malades, n’allez ni chez les charlatans ni chez les « doctas » du quartier. Orientez-vous directement dans un centre de santé ou dans un hôpital dans lequel vous avez à votre disposition un personnel qualifié et spécialisé, capable de vous conseiller et traiter. Pour vous épargner des dangers que peuvent conduire l’usage des faux médicaments, payez vos produits pharmaceutiques dans des officines agréées par l’Etat. Ne suivez pas les conseils des non-praticiens et ne fréquentez pas les structures non reconnues par l’Etat.»

#StopATènè, l’équipe qui lutte contre la désinformation et les discours de haine en Centrafrique

La vérification d’informations vous intéresse ?

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