La CEEAC invite Séléka aux négociations au Gabon, Kaga Bandoro occupée

La CEEAC invite Séléka aux négociations au Gabon, Kaga Bandoro occupée

La coalition rebelle Séléka a assiégé la ville de Kaga Bandoro (nord) ce 25 décembre 2012. L’information a été confirmée a été confirmée par des sources civiles et militaires peu avant la coupure des liaisons téléphoniques. Ladite ville est investie après 8 autres, notamment, Ndélé, Sam-Ouandja, Ouadda, Bamingui, Bria, Batangafo, Ippy, Bambari.

Cette nouvelle conquête est intervenue juste au lendemain de l’invitation de  la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC)  à la coalition Séléka à cesser toute action offensive. Aussi, la même institution a demandé et aux Forces Armées Centrafricaines (FACA)  d’éviter toute action de provocation tout en gardant leur position initiale, avant l’ouverture des négociations ce jeudi 27 décembre 2012 à Libreville au Gabon.

De son côté, l’Union Africaine (UA) a pressé lundi dernier, dans un autre communiqué, les groupes armés centrafricains de cesser toute offensive militaire et de s’engager sur la voie du dialogue.

Dans ce document, l’Union africaine a rappelé les différents engagements pris par les autorités centrafricaines et la coalition Séléka pour un retour à la paix dans le pays. L’institution s’est dite préoccupée par la poursuite de l’offensive des groupes armés, marquée par la prise de la ville de Bambari.

Docteur Nkosazana Dlamini Zuma, présidente de l’Union Africaine a qualifié cette avancée de défiance totale des appels lancés et, par son organisation, et par les Nations Unies. A cela s’ajoute les décisions pertinentes adoptées par le Sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), tenu à Ndjamena, le 21 décembre dernier.
Le même communiqué a indiqué que la Commission de l’Union africaine demande à nouveau aux groupes armés de cesser leur offensive et de se retirer sans conditions des villes conquises. Elle les a invités à s’engager sur la voie du dialogue.

La présidente est revenue également sur les sanctions qu’encourent  les fauteurs de troubles selon les décisions du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Elle en a appelé à la communauté internationale pour qu’elle appuie les efforts de la CEEAC, notamment à travers un soutien logistique et financier au déploiement, de toute urgence, d’une force d’interposition de la (Mission de la Consolidation de la Paix en Centrafrique (MICOPAX), comme convenu lors du Sommet de Ndjamena.

Au chapitre des condamnations toujours, les députés juniors de la République Centrafricaine ne sont pas du reste. Ils ont unanimement condamné, lors de leur investiture, cette avancée rebelle et appelé aussi au dialogue. Par ce geste, ils ont prôné le respect des Droits de l’enfant dans ces hostilités.