A Bria dans la Haute-Kotto, des détonations d’arme lourde et légère sont entendus dans le quartier Gobolo et les alentours de l’aérodrome. Les sources hospitalières signalent « 9 personnes blessées dont une femme ». Un bilan qui pourrait encore s’alourdir vu que les coups de feu continuent de s’entendre dans la ville.
Même si on ignore encore les raisons de cette brusque poussée de violence, les informations recueillies par RNL font état d’une « incompréhension entre le contingent marocain de la Minusca et des personnes armées ». Lesquelles auraient selon la même source, « empêché les casques bleus de traverser la rivière Kotto ».
Difficile dans ses conditions d’accéder à la zone, théâtre des combats, car « la situation est encore tendue », rapporte à RNL, une autre source. Conséquence, les activités sont paralysées dans la ville, ce qui créé une psychose au sein de la population.
Contacté par RNL, Vladimir Monteiro, porte-parole de l’institution onusienne confirme cette tension qu’il attribue aux « antibalaka ». Selon lui, alors qu’ils intervenaient « pour protéger la population des violences perpétrées par ces éléments armés », les casques bleus ont « essuyé des tirs des anti-balakas vendredi dans la localité de Gobolo ». Bilan, « un mort, deux blessés et neuf détenus parmi les assaillants », indique Vladimir Monteiro qui note également qu’un « civil a également été blessé ». De même, fait-il noté que des « armes à feu ont été récupérés », des « assaillants interpellés », et seront remis aux autorités judiciaires.
Ces violences interviennent alors que plusieurs dizaines de personnes ont été tuées au village Yassen dans les environs d’Agoudoumanga dans la préfecture de la Ouaka. Des faits attribués par Anatole Ndemagouda, député de Bambari 3 aux groupes armés de l’UPC et du FPRC qui s’affrontent depuis plusieurs mois dans la région.