« Une société fondée sur les fausses informations et les rumeurs ne peut prospérer », Fanme Oumar, conseillère au quartier Gozamar 3 à Ndélé.©RNL/#StopAtènè
Fanme Oumar, conseillère au quartier Gozamar 3 à Ndélé.

« Une société fondée sur les fausses informations et les rumeurs ne peut prospérer », Fanme Oumar, conseillère au quartier Gozamar 3 à Ndélé.

Fanme Oumar, conseillère au quartier Gozamar 3 à Ndélé, pense que la meilleure manière de lutter efficacement contre la désinformation et les rumeurs reste le conseil et la sensibilisation de la communauté. Position exprimée à la cellule #StopATènè de Radio Ndeke Luka en mission de sensibilisation sur la désinformation, les rumeurs et les messages de haine dans la région.

Selon vous, qui sont les grands diffuseurs de fausses informations et rumeurs ?

« Les fausses informations et rumeurs sont partout. Certains distillent de fausses informations par conscience parce qu’ils visent des intérêts. Par contre, par erreur, tout le monde peut les propager. Il n’y a pas une catégorie spécialisée dans ce domaine. Par exemple, dans ma zone, les rumeurs et fausses informations sont constamment partagées par les hommes et les femmes »

Comment gérez-vous les rumeurs dans votre communauté ?

« Pour moi, le meilleur moyen de gestion des rumeurs dans ma localité reste le conseil. Tous les habitants doivent être informés sur les conséquences des rumeurs et fausses informations et comment les identifier. Vous conviendrez avec moi qu’une société fondée sur les fausses informations et rumeurs ne peut prospérer. Les « on dit » contribuent à la déstabilisation. Parfois en pleine activité, de personnes malintentionnées se mettent à raconter que les rebelles sont aux alentours de la ville. Cela vous angoisse. Et si vous fuyez sans vérifier, vous risquez de perdre votre journée si l’information n’est pas vraie »

Quel comportement adoptez-vous face à une fausse information ou rumeur ?

« Je n’ai jamais fui inutilement à cause d’une rumeur surtout quand elle n’est pas fondée. Pour être concret avec vous, on vient te dire qu’ils [des rebelles] sont à la porte de Ndélé. Et si je décidais de fuir sans autant vérifier. Mais, je courais un grand danger ! Aller dans un milieu qu’on ne maitrise pas… on peut tomber entre les mains de ceux qu’on prétend fuir. Cependant, si on reste à la maison, on a plus de chance d’éviter le pire, mais aussi le temps de vérifier l’information »

Avez-vous un conseil pour vos administrés ?

« Je m’adresserai plus à mes pairs femmes. Nous sommes à une ère où les informations circulent à grande vitesse, et on doit se méfier. Si quelqu’un vient t’alerter sur un évènement qui s’est produit, il ne faut surtout pas paniquer mais plutôt s’interroger sur l’évènement pour avoir une preuve tangible »

#StopATènè, l’équipe qui lutte contre la désinformation et les discours de haine en Centrafrique.

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