Centrafrique : Kaga-Bandoro et le défi d’accueillir la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation©Minusca
Les habitants de Kaga-Bandoro lors d'une séance de sensibilisation sur la paix en 2018

Centrafrique : Kaga-Bandoro et le défi d’accueillir la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation

La ville de Kaga-Bandoro, chef-lieu de la Nana Gribizi au centre du pays, est retenue cette année pour les festivités de la journée de la femme rurale et de la journée mondiale de l’alimentation, prévues les 15 et 16 octobre prochains. Qu’en-est-il des préparatifs ?

Les préparatifs trainent et le site d’exposition des produits agricoles n’est pas encore validé par le gouvernement, rapporte Jean-Pierre Ngarasouma, correspondant de Radio Ndeke Luka à Kaga-Bandoro. Les autorités locales ont proposé deux sites et attendent la validation du gouvernement.

A deux semaines de la célébration de la journée de la femme rurale et la journée mondiale de l’alimentation (JMA), la ville de Kaga-Bandoro « n’a pas encore fait sa toilette ». De hautes herbes y sont encore présentes, les routes restent à faire ainsi que les sites hôteliers où doivent loger les invités.

Incertitude sur la date

La semaine du 18 septembre, les ministres de l’agriculture, de l’élevage et des travaux publics ont été à Kaga-Bandoro pour inspecter les lieux et donner des orientations nécessaires. Les membres du gouvernement ont rappelé l’importance de faire le nécessaire avant la célébration. La ville doit être assainie et les routes, réhabilitées, disent-ils. Mais si cela n’est pas encore fait, les autorités de la Nana Gribizi appellent la population à se mobiliser pour la réussite de l’évènement, même si la date du 15 octobre reste pratiquement intenable.

« On ne peut pas, à ce stade, dire si la journée sera retenue ou repoussée. Les grandes décisions concernant la JMA, se prennent en conseil des ministres. Donc, nous devons tous nous mobiliser afin de réunir les conditions idoines pour recevoir les personnalités qui seront dans notre ville », a plaidé Abdoulaye Mahamat, préfet de la Nana Gribizi.

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Même si rien n’est encore fait du côté des autorités, les groupements agricoles se mobilisent pour participer à la fête de l’agriculture et de l’alimentation.

Malgré tout, des agriculteurs mobilisés

Certains produits agricoles sont déjà récoltés et d’autres doivent être dans le grenier d’ici peu.

« Une quarantaine de jeunes cultivent le sésame, l’arachide, le haricot et le maïs. Nous sommes en train de préparer la fête des moissons pour exposer nos produits sous les stands », a rassuré Abel Cherif, président du groupement Kwa na kwa.

Des femmes rurales regroupées au sein d’une association appelée femmes semencières ne sont pas restées en marge. Elles affirment qu’elles sont prêtes pour présenter le fruit de leur travail. « Je pense que nous avons de bonnes productions. Pour le maïs c’est déjà bon et le sésame pousse vite. Nous sommes prêtes à présenter les différentes récoltes », s’est réjouie Olga Simandele, présidente de l’association des femmes semencières.

Après avoir abrité en 2007, les festivités de la journée mondiale de l’alimentation, Kaga-Bandoro se prépare à une deuxième édition. Après Bouar dans la Nana Mambéré l’an dernier, les expositions-ventes des produits agricoles et pastoraux cette année à Kaga-Bandoro, permettront de juger le niveau de production de cette région au sortir d’une crise sécuritaire qui a fragilisé son tissu agroalimentaire.

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