Plus de trois semaines après les violences impliquant des factions du groupe 3R à Dan-Gbabiri et dans d’autres localités sur l’axe Bossangoa, le bureau local de la Croix-Rouge centrafricaine (CRCA) à Bozoum, dans l’Ouham-Pendé, alerte sur la situation critique des milliers de déplacés réfugiés sur le site de Bata, à 7 km de la ville.
Selon les responsables de la Croix-Rouge locale, plus de 8 000 personnes déplacées, principalement issues de la commune de Dan-Gbabiri, vivent toujours dans des conditions précaires, malgré une aide d’urgence fournie par le gouvernement et certaines ONG. Des kits composés de bâches, de couvertures et d’articles de première nécessité ont été distribués, mais les besoins restent importants. « Il y a deux sites de déplacés : l’un à Bata, l’autre en centre-ville de Bozoum. Lors de nos visites, nous avons identifié au moins 8 500 ménages », explique Micheline Ngbara, présidente du bureau local de la Croix-Rouge.
Elle précise que si une première assistance a été apportée, elle demeure largement insuffisante au regard de l’ampleur des besoins. « Le gouvernement a envoyé des bâches, des couvertures et des kits pour les femmes. Ensuite, certaines ONG ont également distribué des articles de première nécessité. Mais cela reste largement insuffisant », ajoute-t-elle, évoquant le fait que ces déplacés ont fui sans rien prendre.
Ces milliers de personnes ont fui les affrontements internes entre factions rivales du groupe armé 3R, survenus à Dan-Gbabiri, non loin de Bozoum. Ces combats, motivés par le contrôle de zones stratégiques et le partage de butin, ont fait plusieurs une dizaine de morts, dont des civils.
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