Bangui : après des décennies de conflits, la population croit en une nouvelle ère©RNL/Stéphane José Flémalé
Le poste de police du PK 12 nouvellement installé à l'intersection de la RN1 et RN2

Bangui : après des décennies de conflits, la population croit en une nouvelle ère

Même si la République centrafricaine demeure en quête de paix après plusieurs décennies de crises et de violences, certains habitants de la périphérie de Bangui voient déjà l’issue de la crise. Un sentiment exprimé à l’occasion de la journée internationale de la paix, célébrée tous les 21 septembre dans le monde.

Dans la commune de Bégoua à la sortie Nord de Bangui, une des localités les plus touchées par les conflits militaro-politiques, la quiétude revient progressivement. Désormais, les habitants vaquent librement à leurs occupations quotidiennes. La paix semble être revenue. Cependant, ils n’oublient pas le sort de leurs compatriotes coincés dans les zones d’insécurité.

« La paix est une richesse incomparable. Aujourd’hui au Pk12, les gens vaquent librement à leurs occupations. On peut même se rendre au Pk26 en moto la nuit. Chose impossible il y a quelques mois, voire quelques années. Nous plaignons le sort des autres compatriotes qui vivent dans des zones de conflit » souligne un habitant du Pk12.

Retrouver la quiétude

D’autres par crainte de nouvelles violences ont dû quitter leur quartier pour se réfugier en zone sûre. Pour eux, la paix est le fondement d’une société.

« Vu que les hommes en armes ont brûlé nos maisons et saccagé la menuiserie de mon mari, j’étais obligée de fuir avec les enfants pour me réfugier au Pk12. Ici, nous n’entendons pas les crépitements d’armes. C’est ce que nous désirons. Avec cette quiétude, nous pouvons aisément mener des activités commerciales pour s’occuper de la famille » affirme Clarisse, une habitante du Pk12

« Sans cette paix, il n’y aura pas d’existence »

Pour les défenseurs des droits des victimes, la République centrafricaine a beaucoup souffert. Seule une paix durable peut assurer son développement.

« Je pense que l’importance de la paix touche tout le monde. Les enfants ont besoin de la paix pour aller à l’école. Les femmes en ont besoin pour aller au marché, au champ et mener des activités commerciales. On a besoin de la paix pour vivre. Même pour ceux qui sont à l’intérieur du pays. Sans cette paix-là, il n’y aura pas d’existence » conclu Euphrasie Nanette Yandoka, présidente de l’Association nationale des victimes de violences sexuelles.

Après le coup d’Etat de 2013, la République centrafricaine est toujours en quête de la paix. Plusieurs initiatives, à l’exemple de l’Accord politique du 06 février 2019, ont été mises en place pour faire taire les armes. Mais en cette journée de célébration de la paix, la quiétude manque encore à beaucoup de centrafricains à l’intérieur du pays.

 

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