Centrafrique : la hausse des prix des produits de première nécessité fait grincer les dents à Nola©Le Tambourin
Vue de l'intérieur d'un magasin de vente de produits de première nécessité

Centrafrique : la hausse des prix des produits de première nécessité fait grincer les dents à Nola

A l’approche des fêtes de fin d’année, les prix des produits de première nécessité grimpent sur les marchés. La ville de Nola dans la Sangha-Mbaéré n’est pas exempte de ce malaise social.

Cette hausse des prix se fait sentir depuis quelques semaines, surtout à l’approche des fêtes de fin d’année. Les consommateurs s’en plaignent et appellent le ministère du commerce à l’aide.

Au marché central de Nola, localité située à 75 kilomètres des frontières centrafricano-camerounaise et centrafricano-congolaise, cette flambée des prix touche principalement l’huile végétale, les morceaux de savon, le sucre et bien d’autres articles.

Des ménagères venues s’approvisionner sur le marché déplorent la hausse des prix.

Hausse excessive

« Le morceau de savon que nous achetions à 200F est passé à 250 francs CFA. On nous vend 4 cubes Maggi à 50 francs au lieu de 5. Vraiment, le gouvernement doit songer à nous en réduisant le prix de ces produits » se plaint Leticia, une ménagère.

« Un litre d’huile qui se vendait à 1.750 francs se vend aujourd’hui à 2.000 francs. Même la quantité du sel qu’on achetait, est réduite » dénonce Tina, une femme au foyer.

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L’association des commerçants de Nola justifie l’augmentation des prix par des difficultés auxquelles ses membres font face.

« Auparavant, nous achetions les 25 litres d’huile à Bangui à 18.500 francs. Aujourd’hui, ils se vendent à 40.000 francs et les frais de transport tout comme ceux de la douane sont en hausse. Notre souci est que le gouvernement puisse veiller sur la douane » rétorque Henri Féïkona, secrétaire général de l’Association des commerçants de Nola.

Cependant, du côté du service de la douane de Nola, la réaction ne s’est pas fait attendre.

Fraude fiscale

« C’est purement faux ce qu’ils sont en train de raconter au nom du service de la douane de Nola. Les commerçants qui importent les marchandises ont l’habitude de nous fuir. Ils évitent de se présenter à notre poste. Ce sont leurs transporteurs qui viennent habituellement déclarer les marchandises » regrette le lieutenant Yvon Moyoukpemna, contrôleur de la douane de Nola.

Cette hausse des prix des produits de première nécessité inquiète également les habitants des villages environnants qui viennent s’approvisionner sur le marché central de Nola. La dégradation avancée des routes est aussi l’une des causes de ce malaise social.

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