Journée internationale des droits des consommateurs : la hausse des prix remise sur la table©RNL/Brice Landry Ndangoui
Une variété de denrées alimentaires sur une table au marché de Berberati (Ouest de la RCA)

Journée internationale des droits des consommateurs : la hausse des prix remise sur la table

Alors qu’on célèbre ce 15 mars, la journée internationale des droits des consommateurs, les prix des produits continuent de grimper sur le marché local centrafricain et les consommateurs s’en plaignent.

Même si les marchés locaux sont remplis de produits alimentaires ou de première nécessité, les prix découragent ceux qui veulent les acheter. De nombreux consommateurs déplorent une situation catastrophique par la pandémie du Covid-19 et la guerre en Ukraine.

Aujourd’hui, le constat est identique sur les marchés de Bangui et de l’intérieur du pays. Tous les prix ont augmenté et aucun produit, qu’il soit local ou importé, n’est épargné.

 « Les prix ne sont pas stables »

« Parfois, un singe boucané entier coûte 10.000 ou 8.000 francs CFA. S’il est divisé, ses morceaux se vendent à 3.500 voire 4.000 francs CFA. Les prix ne sont pas stables », déplore Mimi, une femme au foyer.

Ces prix élevés impactent le quotidien des ménages et mettent de nombreuses familles en difficulté.

« Maintenant, tout est cher »

« Quand nous étions enfants, nos parents donnaient 1.000 francs CFA pour la nourriture et les gens mangeaient à leur faim. Maintenant, tout est devenu cher. Même si l’on donne 3.000 francs CFA, la nourriture est toujours insuffisante », regrette Narcisse, un père de famille.

-Lire aussi : Centrafrique : vague de réactions après l’augmentation du prix du carburant à la pompe

La hausse des prix est généralisée. Un sac de riz qui se vendait à 23.500 francs se vend actuellement à 30.000 francs. Un bidon de 25 litres d’huile est à 26.000 francs tandis que le paquet de sucre qui coûtait 1000 francs, s’achète aujourd’hui à 1.300 francs CFA.

« Je vends du sel et de l’huile de palme. Avant, nous achetions un sac de sel à 4.000 francs mais aujourd’hui, le sac se vend à 5.000 francs. Un bidon de 25 litres d’huile de palme que nous achetions à 7.500 francs coûte actuellement 16.000 francs », se plaint Jeanne, une commerçante au marché central de Bangui.

Cette hausse ne concerne pas que les prix des produits alimentaires. Même les matériaux de construction sont touchés. Le sac de ciment est passé de 9000 francs à à 12.000 francs CFA depuis plus de 3 mois.

Avec la hausse du prix du carburant à la pompe, les prix des différents produits connaissent une hausse considérable sur le marché. Le ministère du commerce qui doit homologuer les prix, allègue que la hausse des prix des produits, varie selon le contexte et les opérateurs économiques.

-Lire aussi : Centrafrique : la hausse des prix des produits de première nécessité fait grincer les dents à Nola